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L'énergie dans le cadre des interventions humanitaires abordé lors d'un événement de l'ONU à New York

20/09/2016

Gouvernements, organisations internationales, entreprises et société civile se sont réunis aux Nations Unies pour envisager des mesures d'urgence pour répondre aux besoins énergétiques des réfugiés et des personnes déplacées à travers le monde.

Les participants ont convenu que l'accès à une énergie propre et durable peut transformer la vie des populations, créer des opportunités d'autonomisation et combler le fossé en termes de développement humanitaire en améliorant les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la nutrition, la santé, la sécurité, l'éducation et l'environnement.

Lors de l'événement les dirigeants se sont engagés à développer de nouveaux partenariats, partager des informations et continuer à répondre sur les progrès futurs sur l'intégration de solutions énergétiques durables dans les contextes humanitaires.

L'accès universel à l'énergie propre pourrait grandement améliorer la santé et le bien-être de millions de réfugiés et personnes déplacées

- a déclaré Kelly T. Clements, Haut Commissaire adjoint des Nations Unies pour les réfugiés

Nous avons encore du chemin pour assurer l'accès de l'énergie propre pour tous, mais allant de l'avant avec les gouvernements, la société civile et le secteur privé, nous pouvons développer ensemble des solutions efficaces pour le 21e siècle.

L'énergie est un facteur essentiel pour le développement durable et l'éradication de la pauvreté; 1,1 milliard de personnes n'ont toujours pas accès à l'électricité. 2,8 milliards utilisent encore du bois, du charbon, des déchets animaux et agro-alimentaires et d'autres combustibles solides pour cuisiner et chauffer leurs maisons. Pour les plus de 125 millions de personnes affectées par des crises liées à des conflits et catastrophes naturelles, la situation est encore plus grave.

Avec une énorme pénurie de financement ainsi que des politiques limitées en développement durable, les sources d'énergie actuelles dans les camps sont souvent nocives, inefficaces, polluantes et dangereuses pour les utilisateurs, mais portent aussi atteinte à l'environnement.

Les conséquences sont énormes. Les enfants non-réfugiés sont cinq fois plus susceptibles d'être scolarisés que les enfants réfugiés. Seulement 50% ont accès à l'enseignement primaire, par rapport à un niveau global de plus de 90%. Seulement 1% des jeunes réfugiés vont à l'université. Environ 10% des réfugiés ont un accès fiable à l'électricité pour l'éclairage, le chauffage, la cuisson et l'alimentation. 80% des personnes dans les camps dépendent du bois de chauffage pour la cuisson et le chauffage et, par conséquent, on estime que 20.000 personnes - principalement des femmes et des enfants - meurent prématurément chaque année en raison de la pollution liée aux incendies intérieurs.

L'équivalent de 64.700 ares de forêts sont brûlés par les familles déplacées vivant dans les camps chaque année. Le viol et la violence contre les femmes est courante dans de nombreux camps non éclairés, et le manque d'accès à une source d'énergie durable porte atteinte aux femmes qui passent énormément de temps à collecter du bois de chauffage pour le carburant. L'accès à l'énergie durable peut offrir des rendements rapides dans des situations humanitaires: amélioration de la sécurité, de la productivité et de la santé pour les habitants des camps, mais aussi un meilleur environnement et un boost économique pour les pays d'accueil.

Sans un accès sûr et fiable à l'énergie, il est impossible de répondre aux besoins fondamentaux des personnes réfugiées

- explique Ben Good, PDG chez Energy 4 Impact (représentant le Moving Energy Initiative lors de l'évènement)

Le Moving Energy Initiative - un partenariat international novateur - essaye de changer cela en prenant en compte les besoins énergétiques des réfugiés et personnes déplacées afin d'y répondre de manière durable.

Co-organisé par le Département des affaires économiques et sociales (DESA) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), en coopération avec l'Alliance mondiale pour les foyers améliorés, la Fondation IKEA, le Moving Energy Initiative, Schneider Electric et ONU-Energie, l'événement qui a eu lieu à la veille du Sommet des Nations Unies sur les réfugiés et les migrants a réuni des représentants du gouvernement, du développement et du climat pour discuter des défis et des opportunités, tout en engageant plus d'actions, partenariats et solutions innovantes.