Comment le secteur privé répond aux besoins énergétiques des réfugiés
L'engagement du secteur privé a été mis en évidence comme l'une des stratégies clés pour promouvoir l'accès aux énergies renouvelables pour les populations déplacées. La recommandation a été faite lors d'un atelier d'experts organisé par le Moving Energy Initiative le 27 avril dernier à Nairobi.
L'atelier, qui a rassemblé des experts du gouvernement, des Nations Unies, des ONG internationales et locales et des spécialistes du secteur privé en matière d'énergie renouvelable, a cherché à identifier comment le camp de réfugiés de Kakuma au Kenya pourrait bénéficier d'un meilleur accès à l'énergie et comment les interactions énergétiques pourraient être structurées pour s'aligner sur les priorités énergétiques nationales et encourager la croissance des marchés locaux de l'énergie. Le camp, situé dans le nord-est du Kenya et créé en 1992, héberge environ 168224 réfugiés, dont la majorité sont du Soudan du Sud.
Les discussions se sont articulées autour des priorités nationales en matière d'énergie pour le Kenya et la situation des réfugiés, et ont développé des solutions locales basées sur le marché dans et autour du camp.
Les participants à l'atelier ont eu l'occasion de discuter de la manière dont le secteur privé peut renforcer les efforts déployés par le gouvernement pour promouvoir l'accès aux énergies renouvelables afin de répondre aux besoins des réfugiés et d'accueillir les populations.
- explique Laura Patel, Chargée du programme Moving Energy Initiative chez Energy 4 Impact.
Le rôle du gouvernement kenyan en faveur de l'accélération de l'accès à l'énergie a également été mentionné, en particulier en ce qui concerne les petits entrepreneurs en énergies renouvelables et l'objectif de décentralisation des services énergétiques, conformément à la Vision 2030 du pays.
Les entreprises du secteur privé ont également souligné l'importance des politiques et financements durables comme accélérateurs clés pour l'adoption de systèmes d'éclairage solaire, de technologies de cuisson propres et de carburants pour les réfugiés.
Les experts ont également énuméré les risques d'investissements à long terme, parmi lesquels les environnements instables, l'insécurité, les réseaux routiers, le manque d'eau, les directives contractuelles peu claires, la propriété intellectuelle et les processus de prise de décision lents, en tant que défis pour la participation du secteur privé.
La réunion de Nairobi a marqué le début d'une série d'interventions plus pratiques organisées par le MEI, qui développent également des outils pour guider les investissements énergétiques dans les pays qui accueillent un grand nombre de réfugiés.
- explique Ben Good, PDG d'Energy 4 Impact.